( SI J’ÉTAIS PRÉSIDENT )
Le 22/04/2002 on a eu la surprise du siècle: Jean Marie LE PEN s'invitait au 2ème tour. Comme cette crise est vraiment aveuglante, c'est l'excès de candidats qui est montré du doigt. Moi je dis "erreur"! Ce n'est pas l'excès de candidats de gauche qui avait propulsé LE PEN au 2nd tour, c'est justement l'absence de vrai candidat de gauche, car il n'y avait que des gens qui espéraient bénéficier du rejet du candidat sortant. Personne n'avait de projet capable de susciter l'adhésion, d'où l'échec de Lionel JOSPIN...
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Cette crise n'est pas le fruit de 14 ans de Mitterrandisme ni de quelques années de gérance de la droite contrairement à ce qu'on s'accuse mutuellement (chose que je qualifie de gaminerie), car la crise est mondiale alors que les présumés coupables n'ont travaillé qu'en France. Elle n'est pas la conséquence des robots ni des impôts (même s'il y en a trop). Et ce n'est pas non plus le produit de la crise financière (qui a pris le relais depuis). Elle est la conséquence des erreurs commises dans le passé par les pays industrialisés. Le plus grave est que les erreurs en question sont toujours en cours et on les prend pour actes de vertu, ce qui veut dire qu'il faut encore s'attendre au pire, (choses que je disais déjà il y a 14 ans aux responsables politiques et qui ne cessent de se confirmer).
Les gens disent que tout a été essayé et qu'on ne sait plus quoi faire. Moi je dis que rien n'a été fait. Tout ce qu'on a fait jusqu'ici est plus pour s'adapter à la crise au lieu de la combattre. On coupe les branches au lieu de s'attaquer aux racines.
Tous les pays industrialisés sont touchés. On entend partout des entreprises qui licencient, qui ferment, etc. Ils ont tous un dénominateur commun, qui n'est ni Mitterrand ni Chirac, mais c'est la baisse de consommation; c'est les carnets de commandes qui sont à moitié vides.
Comme on entend souvent en France, beaucoup de produits ne trouvent pas de preneurs. Oui parce que, d'un côté on possède déjà tous ces produits qui se trouvent dans les rayons des magasins, et d'autre côté parce que l'on n'a pas assez de moyens pour s'en offrir à cause du pouvoir d'achat qui stagne. Mais là on ne parle que de la France, alors que il n'y a pas qu'en France ou dans les pays industrialisés qu'on trouve des consommateurs. Il y a aussi le reste du monde, particulièrement le tiers-monde (que l'on a mis volontairement à l'écart du monde). Il y a donc un tas de pays qui ne consomment pas les produits fabriqués dans les pays industrialisés. Là aussi il y a la question de la baisse du pouvoir d'achat pour certains pays, (ou plus clairement la pauvreté), et des conditions défavorables pour d'autres... Il faudrait savoir que plus les gens ont des moyens, plus les vendeurs auront des clients ; plus il y a des riches, plus on vend des ROLLS, des PORSCHES, des CLASSE S, etc ; donc plus il y a des pays prospères meilleure sera la santé des pays exportateurs.
Donc clé de l'économie et de la croissance forte et durable pour les pays industrialisés passe par le développement et l'amélioration des conditions des autres pays. Et pour y arriver, ce n'est même pas si difficile que ça. Par exemple l'Afrique est le continent avec le sous-sol le plus riche. Pour qu'il se développe il n'a même pas besoin d'aide matérielle; il n'a pas besoin de « la taxe sur les billets d'avions », mais tout simplement en ...
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Il suffi de constater la vitesse avec laquelle les choses se dégradent malgré toutes les réformes et malgré l'optimisme (que j'appelle de naïveté) dont les gens ont fait preuve depuis des années. Combien de fois on a parlé de mesures pour lutter contre le chômage, combien de fois on a parlé de réformes pour sauver la sécu, combien de fois on a parlé de retraites, combien de fois on a prévu une croissance largement positive mais qui n'est jamais là ?!... Et quel est le résultat: le nombre de sans-emploi n'a cessé d'augmenter, de plus en plus des SDF, on n'a pas cessé de perdre les acquis sociaux, on cotise de plus en plus mais tout en restreignant les remboursements, on est obligé de travailler encore plus longtemps, etc.. Que des résultats négatifs. Alors combien de temps on va encore rester naïvement optimistes ?
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Donc la crise en France n'est pas un problème d'infrastructures ni des partis politiques puisque le monde entier est frappé. Si depuis des années elle ne fait que progresser c'est parce que l'on n'a jamais aux racines. On n'a fait qu'attaquer les branches. Toutes les méthodes appliquées jusqu'ici visent plus à s'adapter à la crise qu'à la combattre, phrase qui prend tout son sens avec le "partage de temps du travail" qui dit clairement "qu'il n'y a pas assez de travail, adaptons-nous à la situation, partageons donc le peu qu'il y a". À mon humble avis, cela ne risque pas d'amener la croissance. Rien donc n'a été fait pour la combattre.
Voyons les solutions souvent proposées:
EMPLOIS AIDES ( ACTUELS CONTRATS D'AVENIR)
Tout emploi crée par l'état et non dicté par la consommation est souvent temporaire et n'apporte pas la croissance, puisque, payé par les impôts, égal augmentation des impôts.
Tout emploi aidé crée par le privé non dicté par la consommation n'apporte pas la croissance, risque de licenciement une fois l'aide terminée ou alors problèmes de la trésorerie et donc risque de faillite. Seule la hausse de consommation, donc la nécessité de produire davantage permet de créer de vrais emplois.
AUGMENTATION DES SALAIRES pour relancer la consommation. Oui, il en faut, mais ça ne marchera pas, comme cela n'a jamais marché parce que une entreprise ne peut augmenter les salaires que si les bénéfices sont au rendez-vous. Dans cette période de crise, rares sont ceux qui ont un tel privilège. Ou alors cela sera accompagné d'une augmentation des prix. Et ça c'est encore pire que ne rien faire parce que l'inflation est l'un des ennemis à combattre. Donc augmenter les salaires ne peut être possible que si on vend davantage.
Si on parle de la hausse des salaires c'est bien sûr pour augmenter le pouvoir d'achat. Alors l'une des choses qu'il faudrait déjà faire c'est cesser de prendre le peu qui se trouve dans les poches de français en arrêtant le système qui consiste à créer un nouvel impôt ou une nouvelle taxe à chaque fois pour financer telle ou telle chose, ou pour combattre ceci ou cela respectivement
LES RETRAITES: la hausse des cotisations ne donnera rien de spécial, au contraire ça freine la consommation, et repousser l'âge de la retraite c'est une mesure de régression sociale. Ce problème ne sera résolu que si on raye le chômage. Moins de chômeurs égal plus d'actifs et donc plus de cotisations. C'est pareil pour LE DÉFICIT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE. Aucune réforme n'y pourra quoi que ce soit.
LA BAISSE DE CHARGES ( L'ACTUEL-PACTE-DE-RESPONSABILITE )
Même s'il y a trop de charges en France (qu'il faudra baisser) elles n'empêchent pas de créer des emplois s'il y a la demande et que les bénéfices sont présents. Donc la baisse de charges ne donnera rien s'il n' y a pas assez des clients pour les services qu'on fournit ou pour le produits qu'on fabrique.
BAISSE D'IMPOTS pour soutenir la consommation.
Oui, il faut parce qu'il y en a trop, mais si on en a vraiment les intentions, il faut d'abord commencer par cesser de prendre ce qui se trouve dans nos poches en baissant les montants exorbitants des amendes, disproportionnées par rapport aux infractions.
Toujours à propos d'impôts, la cupidité appauvrit la France. En diminuant les impôts on aurait plus à gagner. Avoir des clubs de foot de haut niveau apporte beaucoup au pays, mais la France en est privé parce que, alors qu'elle possède les meilleurs joueurs en Europe, tous nos grands joueurs évoluent à l'étranger.
AMENAGEMENT DU TEMPS DE TRAVAIL
On ne peut pas imposer les 35H à toutes les entreprises sans baisser les salaires parce que actuellement rares sont des entreprises qui pourraient payer 39h pour 35h travaillées sans qu'ils finissent par avoir des problèmes de trésorerie. C'est également catastrophique pour les salariés s'il est suivi d'une baisse de salaire, ce qui est souvent le cas, alors qu'on a déjà du mal à joindre les deux bouts. Les 35h seraient un vrai progrès, un acquis si on avait une vie prospère; s'il s'agissait de travailler moins pour profiter plus de la vie. Mais là il s'agit de partager le travail et donc le salaire pour pouvoir survivre, puisque il n'y en a pas assez. Donc le partage de temps du travail symbolise à lui tout seul l'échec de tout ce qui a été fait pour combattre la crise économique.
Donc la prime pour l'embauche, l'aménagement de temps du travail, la prime à la casse, les réformes de la Sécu, etc., c'est chercher à guérir avec de l'aspirine un cancer qui nécessité une intervention chirurgicale. Et toutes ces "mesurettes" que les candidats proposent ne donneront rien de spécial (si cela n'empire pas la situation). Donc tout emploi créé artificiellement est voué à l'échec. La seule solution efficace pour relancer l'économie, pour combattre le chômage et enterrer le déficit il faut vendre, vendre et encore vendre, mais les clients à l'intérieur du pays ne suffisent pas. Pour cela il faut relancer les exportations en écartant les barrières.
BLOQUAGE DES PRODUITS CHINOIS
On met un tas de barrières pour bloquer les produits chinois à fin de favoriser la consommation des produits français. Mais il se trouve que la consommation dépend du "compte en banque". Plus il y en a plus on consomme et meilleure sera la qualité des produits. Que les produits soient fabriqués par des gens exploités ou par des gens qui ont "la protection sociale" ne joue aucun rôle auprès du consommateur. Donc le protectionnisme, pardon, le patriotisme économique ne pourra rien contre les produits chinois, au contraire heureusement que cela existe, sinon la vie serait encore plus invivable pour certains.